L’entraînement à la cage est un processus par étapes qui se doit d’être progressif. On parle généralement de désensibiliser l’animal, méthode qui a pour but d’éviter, de réduire ou d’éliminer une réaction négative à un stimulus. Ce qu’on veut idéalement, c’est apprendre à l’animal que la cage est un endroit sécuritaire, confortable et plaisant.
- Familiariser l’animal avec la cage
La cage devrait être laissée dans un endroit de la maison où votre animal peut la voir et se familiariser à sa vue. On veut d’abord qu’il la perçoive comme un élément neutre et qu’il n’en ait pas peur. On veut aussi que la cage fasse partie intégrante du mobilier et non pas qu’elle soit rangée dans un placard ou le garage et sortie seulement pour les visites vétérinaires.
- Mettre de la nourriture et des gâteries devant la cage
C’est à cette étape que le processus d’association positive débute. Ce qu’on veut apprendre à l’animal, c’est que lorsqu’il est près de la cage, il reçoit d’excellentes gâteries et même ses repas. Cette forme d’association permet de créer une émotion positive en ce qui concerne la cage.
- Nourrir l’animal dans la cage
Préparer le repas de votre animal et placer son bol à l’intérieur de la cage, tout près de la porte. Au fil du temps, placer le bol de plus en plus loin dans la cage pour l’inciter à y entrer. Assurez-vous que la porte de la cage demeure grande ouverte en tout temps et qu’elle ne se referme pas d’elle-même sur votre animal, ce qui pourrait lui faire peur. Vous pouvez aussi, entre les repas, lancer un ou deux biscuits préférés de votre animal dans la cage pour l’encourager à y entrer au cours de la journée, de façon aléatoire.
- Fermer la porte de la cage lorsque l’animal y mange et rouvrir la porte avant qu’il ne s’en rende compte
Une fois l’animal confortable à entrer dans la cage en entier pour y manger, fermez la porte de la cage pour quelques instants et rouvrez-là avant qu’il ne s’en rende compte. Le but ici est de l’habituer tranquillement au bruit de la porte, mais aussi au mouvement de la celle-ci. On veut progressivement le préparer à ce que la porte se ferme et, éventuellement, qu’elle reste fermée.
- Donner un petit repas dans la cage, fermer la porte et lui donner des gâteries par la porte de la cage
En offrant un petit repas, on s’attend donc à ce que l’animal termine rapidement celui-ci et qu’il se retourne pour sortir de la cage. Au travers de la porte fermée, donnez des gâteries alléchantes à votre animal et rouvrir la porte de la cage après quelques secondes. Il est primordial ici de ne pas maintenir la porte fermée trop longtemps et de s’assurer que l’animal mange bien les gâteries. Dans le cas contraire, c’est forcément que votre animal est stressé et qu’il faut donc passer plus de temps à simplement le nourrir dans la cage sans fermer la porte tout de suite. De plus, assurez-vous de ne pas donner de gâteries lorsque votre animal ressort de la cage lorsque vous lui ouvrez, on veut lui montrer que c’est beaucoup plus chouette à l’intérieur qu’à l’extérieur de celle-ci. Vous serez surpris de le voir vouloir retourner de lui-même dans sa cage ou de le retrouver à l’intérieur à un moment imprévu de la journée. Vous pouvez profiter de ce moment pour lui redonner une petite gâterie.
- Augmenter les intervalles de temps passés dans la cage progressivement
Une fois l’animal confortable à manger ses repas dans la cage et à prendre les gâteries avec la porte fermée, augmenter graduellement le temps passé en cage. Débuter avec quelques secondes au début pour passer à quelques minutes au fil des semaines. Il vous faudra donc espacer la remise de gâteries, mais rappelez-vous, si vous voyez des signes de stress, revenez à la durée ou étape précédente.
- Se déplacer avec la cage
Dans le cas des chats ou des petits chiens, la dernière étape de la désensibilisation consiste à habituer ceux-ci au transport de la cage. Une cage au sol et une cage qui bouge, c’est très différent pour votre animal. Afin de lui montrer qu’il n’a pas à être stressé, cette variable doit être pratiquée. Débutez par de courts déplacements dans la maison pour ensuite augmenter la distance de déplacement au fil des semaines. Pour éviter les grands mouvements, il est recommandé de ne pas saisir la cage par la poignée, mais bien de la prendre à deux mains, par de dessous. Cette position est beaucoup plus stable.
Au final, ce qui est visé, c’est de donner les compétences nécessaires à votre animal pour qu’il apprécie d’être mis en cage lors des transports pour des visites, des voyages, etc. En le préparant d’avance, vous diminuerez le stress vécu dans le futur puisqu’il aura déjà été exposé à la cage et aura suivi une désensibilisation.