Peur et phobies

La peur et les phobies des animaux de compagnie

Orages, feux d’artifices, voiture, bruits, docteurs…  Tout comme les humains, les chiens et les chats peuvent avoir peur dans certaines situations. Qu’est-ce qui est considéré comme normal? Quand parle-t-on plutôt de condition pathologique?

Tout d’abord, il existe des différences entre la peur et les phobies. En effet, la peur est une réaction émotionnelle négative face à un danger tandis qu’une phobie est une réaction de peur excessive et persistante face à un stimulus donné. De plus, la peur est considérée comme étant une réaction adaptative puisqu’elle permet d’éviter des situations dangereuses. La phobie quant à elle est pathologique puisqu’elle empêche le fonctionnement normal de l’individu.

Lorsqu’on a peur, certains signes de stress sont visibles.  Familiarisez-vous avec ceux du chien et du chat afin de pouvoir facilement les reconnaître lorsqu’ils apparaissent chez votre compagnon.  Vous serez alors plus apte à intervenir rapidement.  Qui dit intervention rapide dit meilleure chance de succès!

Comment aider votre chien?

  • Tenter de changer l’état émotionnel de votre compagnon et/ou de diffuser la situation dès que des signes de stress sont remarqués.
  • Si ça ne fonctionne pas, éviter autant que possible l’exposition au stimulus déclencheur tant que des exercices de désensibilisation et de contre-conditionnement n’auront pu être mis en place.
  • Éviter de punir votre animal, ceci risque d’empirer la situation.
  • Consultez votre médecin vétérinaire qui pourra déterminer si des exercices de désensibilisation et de contre-conditionnement seuls sont une bonne option ou si une médication est aussi indiquée.

Qu’est-ce que la désensibilisation et le contre-conditionnement?

La désensibilisation est l’exposition graduelle à un stimulus à un niveau qui ne suscite pas de réaction aversive chez l’animal.

Le contre-conditionnement consiste à changer une réaction émotionnelle négative envers un stimulus vers une réaction émotionnelle positive.

Lorsqu’on combine les deux techniques ensemble, ça pourrait ressembler à ceci :

Par exemple, j’ai peur des araignées.  Plutôt que de me mettre en contact direct avec une grosse araignée, ce qui suscitera des cris, une accélération de mon rythme cardiaque et de mon rythme respiratoire ainsi qu’une sensation de détresse, on procédera graduellement.  On me pointera du bout du doigt une toute petite araignée que je peux à peine distinguer à l’autre bout de la pièce et on me donnera du chocolat.  On me laissera ensuite partir si je le souhaite, sans me contraindre.  On recommencera l’exercice plus tard avec l’araignée un tout petit peu plus proche ou plus grosse.  Toujours en me donnant du chocolat.  Au fil des expositions, quand je verrai l’araignée, plutôt que de ressentir de la détresse, je me sentirai bien et j’aurai hâte qu’on me donne mon chocolat! 

Dans le cas de peur très grande ou de phobie, il est possible que les réactions physiologiques et psychologiques soient trop importantes pour que l’animal puisse faire cette nouvelle association positive.  C’est souvent à ce moment qu’en plus de la désensibilisation et du contre-conditionnement, une thérapie pharmacologique devient indiquée. Les meilleures personnes pour vous aider si vous croyez que votre animal vit ce genre de problèmes sont votre médecin vétérinaire et son équipe. N’hésitez pas à les contacter, ils sont les mieux outillés pour vous aider.

Vous avez d’autres questions?

N’hésitez pas à communiquer avec l’établissement vétérinaire Passionimo le plus près de chez vous.