Puces

La puce est un petit insecte brunâtre, sans aile, qui mesure entre 1 et 4 mm de long et qui a le corps aplati sur la largeur. Il existe plusieurs sortes de puces, mais Ctenocephalides felis, la puce du chat, est définitivement la plus fréquente de toutes.  C’est elle qui infeste la majorité des chats et des chiens en plus de 50 autres espèces animales.

À elle seule, une puce (femelle) peut pondre une vingtaine d’œufs par jour sur une période d’à peine trois semaines.  Dans nos climats tempérés, 90 à 95% des puces ont un cycle de 21 à 35 jours. À ce rythme, si on ne fait rien, on se retrouve rapidement aux prises avec des milliers de puces dans la maison.

Les œufs sont blanchâtres, presque nacrés, et mesurent 0,5 mm. Ils sont à peine visibles. Ils tombent du pelage de l’animal infesté et se retrouvent dans son environnement immédiat.  Éventuellement, une larve émerge de l’œuf. Elle mesure 0,5 cm de long et n’aime pas la chaleur ni la lumière.  Dans nos maisons, la larve vit généralement dans le fond des tapis, sous les divans et les coussins, dans les interstices ou sous les moulures du plancher, etc. Éventuellement, la larve se retrouve dans un cocon, la dernière étape avant d’émerger sous la forme d’une puce adulte.

De la ponte d’un œuf à l’émergence de la puce adulte hors du cocon, il peut s’écouler parfois, à peine 3 semaines, ou encore, plusieurs mois. En fait, la vitesse du cycle de développement de la puce dépend de la température ambiante et du taux d’humidité.  Disons que plus il fait chaud et humide, plus c’est rapide. Connaissant le cycle de la puce, on peut dire que, pour chaque puce que l’on aperçoit sur notre animal, il y en a assurément cent autres, quelque part dans la maison, à des stades de vie différents.

Les piqûres de puces causent généralement des démangeaisons et des irritations cutanées chez les animaux infestés. Lorsque les animaux de compagnie ont des puces, ils ont tendance à se gratter et se mordiller plus fréquemment. L’intensité des démangeaisons est variable d’un animal à l’autre. Certains de nos animaux sont malheureusement allergiques aux piqûres de puces et auront alors des réactions cutanées plus intenses : rougeur, zones d’enflure, perte de poils, etc.

Saviez-vous que les puces sont porteuses de diverses maladies qu’elles peuvent transmettre ? Voici un exemple classique : la peste noire (peste bubonique) qui a tué pas moins du tiers de la population d’Europe au moyen-âge était transmise par les puces.  Bien que la peste soit chose du passé (extrêmement rare actuellement), les puces peuvent transmettre certains parasites à nos animaux, dont Dipylidium caninum, un vers plat qui peut vivre et se reproduire dans leurs intestins.

Chez les animaux, les puces ont plutôt tendance à se loger à la base de la queue, sur le ventre et à l’intérieur des cuisses.  Il est vrai qu’on peut parfois en apercevoir en tassant un peu les poils à ces endroits, mais ce n’est pas évident du tout, car les puces sont très rapides et se déplacent vite. On a plus de chance de les manquer que de les voir !

La meilleure façon de savoir si votre animal a bel et bien des puces, c’est de chercher les déchets de puces sur votre animal, c’est-à-dire, leurs excréments (du sang digéré). Ils ressemblent à de petits grains séchés et noirâtres, en forme de virgule et sont de la grosseur de grains de poivre finement moulu. On doit d’abord les faire tomber sur une feuille de papier blanche en secouant à rebrousse-poil le dos de votre animal. Ensuite, on confirme que ce sont bien des déchets de puce avec de l’eau s’ils laissent une petite trace de couleur rouille une fois mouillée avec un peu d’eau.

Évidemment, il faudra le traiter et consulter votre équipe vétérinaire, mais il faut aussi traiter tous les animaux de la maisonnée en même temps pour s’assurer que l’on règle le problème en entier. Il faudra s’assurer de le ou les traiter pendant plusieurs (4-6) mois pour s’assurer d’interrompre complètement le cycle de développement des puces.

Il existe plusieurs produits contre les puces qui sont donnés de différentes façons (en comprimés par la bouche, en liquide sur la peau, en liquide sous injection, etc.).  Ceux qui sont disponibles chez votre médecin vétérinaire sont souvent plus efficaces et plus sécuritaires. Puisque certains peuvent être toxiques pour les chats, nous recommandons de les consulter avant de faire des achats de votre côté. Il en va de la santé de vos animaux.

Avec nos hivers québécois, les puces ne survivent pas dehors, mais elles sont tout à fait capables d’avoir un cycle de développement dans nos maisons. Faut-il encore qu’elles entrent dans nos maisonnées, bien cachées dans le pelage d’un animal ! Dans nos régions, à l’extérieur, on observe généralement un pic dans le nombre de puces pendant la belle saison, et surtout de la fin de l’été jusqu’au début de l’automne. C’est donc pendant toute la belle saison que l’on doit traiter préventivement nos animaux.

Pour prévenir une infestation de puces, il faut traiter nos animaux chaque mois, à partir du mois de mai et jusqu’au mois de novembre (au moment où il y aura du gel). Il existe plusieurs produits contre les puces qui sont donnés de différentes façons (en comprimés par la bouche, en liquide sur la peau, en liquide sous injection, etc.).  Ceux qui sont disponibles chez votre médecin vétérinaire sont souvent plus efficaces et plus sécuritaires. Puisque certains peuvent être toxiques pour les chats, nous recommandons de les consulter avant de faire des achats de votre côté. Il en va de la santé de vos animaux.

Références :

https://chuv.umontreal.ca/le-chuv/hopital-des-animaux-de-compagnie/ressources/les-puces/

https://www.petsandparasites.org/

https://capcvet.org/search/

https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/conseils-pour-controle-parasites/puces.html